Récit à peine romancé de mon réveillon

2012 n'a pas débuté sous les meilleurs auspices. Le bon côtés des choses c'est que le reste de l'année ne pourra qu'être préférable à la tournure qu'à prise mon réveillon. Voici le récit à peine romancé d'une expérience sociologique comme j'ai l'habitude de les éviter. 

Je précise que j'ai vu la chose venir et je l'ai accepté, avec fatalisme et flegme. La préparation psychologique compte toujours dans ces moments. Au programme du nouvel an 2012, un diner entre copines suivi d'une éventuelle virée en boite. J'étais pas très "chaude", comme on dit, pour sortir, 1) Pas trop envie de croiser des mecs bourrés sur la route. 2) Pas trop envie de payer le prix exorbitant de la boite un soir de nouvel an. 3) Pas trop envie de constater de mes propres yeux la médiocrité des boîtes d'une ville de taille moyenne de province. Mais banco, je dis oui, j'apprécie beaucoup les filles avec qui je vais passer la soirée et la seconde partie du programme n'est évoquée qu'à demi mots. Au pire ok, je survivrai...Tant qu'on est entre amis, on peut s'amuser! 

Il s'avère que les autres étaient "chaudes" pour la boite. On m'a rassurée sur le prix de l'entrée alors re-banco, j'ai dit oui. Et honnêtement, une fois sur place, pour ne pas trop déprimer, je prenais des notes mentales de ce que je voyais en pensant au moment où je le retranscrirai sur ce blog. Au départ on nous annonce 20 euros pour rentrer. Désolée les filles mais non, je veux pas payer autant pour une soirée que je sais déjà naze (oups j'y suis allée un peu fort peut être?). Les autres sont sur la même longueur d'onde et nous faisons demi-tour direction l'autre boite fréquentable de la ville. Mais quelques pas plus tard, nous croisons une connaissance qui nous fait rentrer gratuitement. TROP VIP ! 

Nous rentrons dans l'antre de la night provinciale et c'est pas très joli. La fille du vestiaire porte un masque (genre soirée masquerade), un mini short, un corset et des bretelles. Très chic. No comment sur la musique, comme prévu on croirait écouter fun radio, ce qui paraît convenir à toute la faune de la boite. D'ailleurs, en parlant de la faune, la présence de vieux libidineux rend la chose particulièrement intéressante à observer. Et dire que cette boite a pour réputation d'être essentiellement peuplée de mineurs ! En gros la soirée promettait d'être merveilleuse, c'était soit cinquantenaires en pleine crise, soit ados en échec scolaire.
Je m'amuse encore moins que prévu, ce soir là il n'y avait vraiment que des kékés. Je ne rêve même pas d'être arrivée plus saoule, autant s'abîmer la santé pour de meilleures soirées. Pour s'occuper, on se lance des défis avec une copine: "Va voir ce mec et dit lui que tu es 'anti col de chemise retourné' " Le mec pense que c'est une technique d'approche et rétorque qu'il est casé, la blague est loupée. J'attends que l'ensemble du groupe se lasse, il se trouve qu'une partie s'amuse - re: no comment. Au bout d'un moment je n'ai plus le courage de danser, je m'affale sur un siège et ferme même les yeux un petit moment. Mes amies me voient et comprennent que je me fais méchamment ch***. Alors compromis pour compromis, j'ai patienté un long bout de soirée et fais l'effort de danser tout de même, nous finissons par quitter cet endroit, à mon plus grand bonheur et soulagement.

Je n'y retournerai pour rien au monde.